Cure

Eddy de Pretto

par Le Teckel de Garde le 19/03/2018

Note: 5.1    

On était tout prêt à accorder de la bienveillance à Eddy de Pretto, dont les chansons savaient suggérer avec justesse une histoire personnelle aux méandres parfois douloureux quant à la quête sexuelle, des suggestions malines entre les lignes qui lui assuraient la cote affective de collègues communautaires peu habitués en France à des mots plutôt bien troussés sur le sujet.

Mais voilà qu'à force d'interviews, de pubs radio, de concerts sold out et de plateaux télé répétitifs et lassants, tout s'évente et se répand, et "Cure" s'annonce comme une crue. Et au grand épanchement vient s'ajouter un redoutable unanimisme à la sortie de ce premier album, depuis les prescripteurs cathos de Telerama s'imaginant promouvoir un rebelle aux avides de buzz interchangeable (Ruquier, Barthez ou le pire - Nagui). Et l'unanimisme sans faille ça fait un rien nazi, l'unanimisme ça fait peur.

Espérons pour le garçon qu'il soit assez fort pour résister au tsunami et sauver ses petits poils roux, chacun sachant que ce genre de tornade (médiatique) n'adore que pour ensuite mieux bruler.