Beatnik or not to be

Elias Dris

par Jérôme Florio le 26/03/2019

Note: 7.0    

Avec son premier et précédent "Gold in the ashes" (2017), on avait tôt fait de revêtir le jeune Elias d’un habit de petit prince acoustique. "Beatnick or not to be", enregistré au studio angevin "Black box", surprend par un son beaucoup plus ample et orchestré. Sur une bonne moitié des neuf titres, on a l’impression qu’Elias est un peu étouffé par le son, qu’il a du mal à exister au milieu de toutes les nouvelles directions possibles des arrangements. "Endless summer" est presque dans l’esprit de "Imagine" (John Lennon), on y entend du piano, et beaucoup d’écho. C’est à la fois dense et ouaté. "Despite the tears" et "Love was not enough" imposent leurs sonorités électroniques et des nappes de synthés planantes. Tout est très aérien, presque ambient, on devine des instruments relégués en fond de mix (banjo ? mandoline ?) et l’on a du mal à accrocher. Les tout derniers titres deviennent sensiblement plus incarnés, plus physiques : "Warm my chest", "Roads" et "Tempest" qui mord davantage. "Beatnik or not to be" nous regarde enfin droit dans les yeux, avec un arpège en finger picking affirmé et une gravité qui sied très bien à la jeunesse.




ELIAS DRIS Despite the tears (Audio seul)