| | | par Sylvain Zanoni le 10/11/2003
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| La musique d’Engel a le mérite d’être très originale. Ces espagnols mélangent allègrement pop progressive, musique traditionnelle hispanisante et world music (didgeridoo, percussions et cornemuses au programme).
L’invitation au voyage semble réussie grâce au bon premier titre "Yo" et sa voix féminine qui fait irrémédiablement penser à Meccano, mais les choses se gâtent par la suite : mis à part le très agréable et authentique "Recuerdos de mi habitacion", la plupart des titres sont vraiment difficiles à digérer, et le tout manque cruellement d’énergie et de vitalité. On a parfois la sensation d’écouter la bande son d’une pub de compagnie aérienne : ça sonne artificiel, jovial, voire niais. On se laisse parfois charmer ici et là par une mélodie accrocheuse ("El nino que hablaba con el viento"), mais ce qui finit de ranger Engel au rayon essai non transformé, c’est ce son de guitare, hyper plat et hyper saturé, et celui du synthé carrément grossier (un problème récurrent chez les groupe de prog).
Il n’en reste pas moins que Engel produit des sonorités plutôt intéressantes (à noter la présence d’un ensemble à cordes) pour un résultat décousu et des influences qui partent malheureusement dans tous les sens.
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