Clapton chronicles

Eric Clapton

par Francois Branchon le 11/11/1999

Note: 5.0    
Morceaux qui Tuent
Layla (acoustique)
Tears in heaven


Après avoir été l'un des guitaristes les plus flamboyants des sixties (Cream), puis le plus laidback des anglais des seventies avec son cocktail rock-reggae-seringue, l'artiste plus connu alors sous le nom de God (Dieu) s'est mis à tourner au ralenti, voire à vide depuis une vingtaine d'années et grosso modo sa signature chez Reprise. Il y a sur cette compilation (qui répond à celle que publie Polydor/Universal) deux nouvelles chansons, "Blue eye blue" composée pour "Runaway bride" (le film de Richard Gere et Julia Roberts) et "(I) get lost", mais tout le reste est connu, pour ne pas dire convenu. Le rock des années quatre-vingt d'Eric Clapton, symbolisé par l'insupportable "Bad love" est bien daté, sans ambition, calibré Fm et plein de fausse énergie paresseuse. Cependant, "Change the world" sa récente collaboration avec la petite pointure R&B Babyface remet sa pendule un peu à l'heure, la version unplugged de "Layla" (réarrangée pour guitare acoustique, piano et batterie) prend un joli relief et dévoile un peu d'âme tandis que "Tears in heaven", écrite après la mort de son fils Conor en 1991, bien qu'un peu larmoyante, exprime exactement sa peine, et si c'est ça le blues, alors Eric Clapton prouve qu'il ne l'a pas totalement perdu de vue.