Oaks

Ethan Rose

par Hugo Catherine le 02/10/2009

Note: 8.0    
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Immédiatement interstellaire, "Oaks" nous projette à mille lieues au-dessus des mers. Ethan Rose crée une musique cristalline et ondulante. Les morceaux s'apparentent à de longues et lentes vagues sonores, déferlant dans un nulle part immense. Les sons semblent tintinnabuler, se frayer un chemin dans une immensité spatiale. Un vertige un peu surnaturel s'installe, telle une suspension précaire. Les sons d'Ethan Rose ruissellent délicatement, formant des mélodies de passage œuvrant pour une harmonie globale. Pour produire cet effet planant, Ethan Rose a mélangé des samples d'un orgue Wurlitzer du début du siècle dernier, des sons de boîtes à musique et autres carillons.
 
L'homogénéité de l'album est très poussée. Ethan Rose nous invite à plonger durablement dans une grande marée sonore ; par flux et reflux, des milliers de micro-scintillements fourmillent. Nul doute que cette musique pousse à la rêverie. Il n'est ainsi pas étonnant de constater que Gus Van Sant sut en faire bon usage dans son film "Paranoid Park". Pourtant, "Oaks" souffre d'une certaine linéarité. Au fil de l'écoute, il se trame comme un tout petit ennui.