Love go

Fleshquartet

par Francois Branchon le 26/06/2000

Note: 4.0    

La formule s'annonçait attrayante, curieuse au moins avec un quatuor à cordes, à la carte de visite engageante (bonne cote en Suède, accompagnateurs de spectacles de danse...), navigant entre classique, musique contemporaine et pop. L'espoir d'un Kronos Quartet européen est cependant vite anéanti. L'album fait illusion quelques minutes ("Lave"), puis très vite les rencontres et chocs supposés entre styles virent à l'exercice ennuyeux, prémédité et formel. Fortement inspiré de Norvège, Fleshquartet descend de Jan Garbarek en toboggan (ce son si recherché), mais arrive à plat ventre, tombé dans le piège du "joli", sans même quelquefois se rendre compte des cul-de-sac où il s'aventure, tels ces riffs de guitare électrique ("Damn you"), zèbrant l'espace comme des coups d'épée dans l'eau (n'est pas Terje Rypdal - un autre norvégien - qui veut).