Gary Burton Quartet in concert

Gary Burton

par Igor Wagner le 25/11/2015

Note: 6.0    

Le vibraphoniste Gary Burton ne joue pas vraiment de l'instrument qui permet de s'extérioriser sur une scène. Il faudra trouver autre chose pour attirer l'attention... Sur le circuit jazz depuis le tout début des années soixante, Burton est fasciné par les Beatles, puis par l'explosion pop de la fin des sixties. Suivant l'exemple de Stan Getz qui s'était fait remarquer en mariant - avec succès - jazz et bossa nova, Burton choisit lui aussi une transversale, en l'occurrence mettre du rock dans son jazz, créant un nouveau genre, le jazz rock.

Revêtant pour l'occasion de magnifiques gilets hippie. proposant des pochettes aux typos psychédéliques, l'opération lui ouvre Indéniablement les pages des magazines rock (rare jazzman avec Larry Coryell très présent dans les premiers Rock & Folk en France), le support le plus sûr en 1968 pour se faire connaitre d'un immense public en devenir.

Cette année-là, il constitue son quartet avec, à part le batteur Roy Haynes, de quasi inconnus : Steve Swallow à la basse et Larry Coryell à la guitare. Sans révolutionner la planète comme Miles Davis le fera deux ans plus tard avec "Bitches brew", le travail de Burton restant classique, mais la guitare électrique fait œuvre ici de pionnière, avec une longueur d'avance sur John McLaughlin, qui prendra le filon et le poussera à l'extrême, quitte à perdre ses auditeurs en route.