Flinders parade

Harley Young & the Haymakers

par Jérôme Florio le 22/03/2016

Note: 6.0    

Les chansons de Harley Young ont beau venir de l'autre bout du monde, elles ont toujours été à nos côtés. "Flinders parade" réveille d'emblée la pop littéraire et lumineuse des Go-Betweens de "16 lovers lane" (1988) : comment ne pas penser à "Streets of your town" à l'écoute de "Margate girlfriend" ? Le chant un peu étranglé de Harley, les chœurs féminins en cascade, les guitares acoustiques et la mélodie évidente en sont un décalque presque parfait, auquel on ne songe pas à résister. Comme il n'y a pas de hasard, le disque est produit par John Wilsteed, justement bassiste des Go-Betweens à l'époque (puis des Apartments pour "Drift" en 1993, autre chef-d'œuvre, celui-là fondu au noir - l'Australie n'a que deux saisons). La suite, tout en étant honorable, est un cran en-dessous et ne sait pas suffisamment se dégager de ses modèles ("Sticks and bricks"), ce qui donne un côté daté à l'ensemble. La personnalité de Harley Young se fait jour sur deux titres plus près de l'os, "We never really had much luck" et surtout le final "Flinders parade", belle chronique douce-amère sur laquelle Harley montre une sensibilité qui fait tendre l'oreille.




HARLEY YOUNG Margate Girlfriend (Clip 2015)