Un étudiant sans véritables attaches, plus enclin à rêver sa vie qu'à la vivre, se prend la réalité de plein fouet quand sa tante lui révèle les circonstances précises du suicide de sa mère un matin de septembre gare de Lyon. Il avait six ans alors. Cette annonce l'expulse de son quotidien immobile et l'ébranle : mais que faire d'une vérité pareille ? Chercher à la comprendre en rencontrant quelques vieilles amies qui ont connu sa mère à l'époque ? Chercher à s'en éloigner en franchissant une frontière, celle de la boîte du Hangar, où les fantasmes de garçons s'assouvissent enfin loin et tard dans la nuit ?
Tout est soudain possible ou nécessaire dans ce Paris qu'il traverse comme on traverse le passé. Il est peut-être temps de quitter les nuits imaginaires et d'avoir le courage de se jeter "pour la beauté du geste, la tête la première dans le grand bain".
Dans La nuit imaginaire, la révélation de la mort de la mère du narrateur n’est pas un simple événement, mais le déclencheur d’une nuit de dérive mentale, de souvenirs et de questionnements métaphysiques. Hugo Lindenberg y explore le deuil, l’absence, et la façon dont une telle nouvelle peut disloquer la perception du temps et de la réalité. Le narrateur, confronté à l’inimaginable, bascule dans une nuit où se mêlent hallucinations, dialogues intérieurs et fragments de mémoire. La mort de la mère devient le prisme à travers lequel tout est filtré.