Revolution revoluciòn

Ill niño

par Oli le 16/11/2001

Note: 9.0    
Morceaux qui Tuent
Nothing's clear
Rumba
With you


Néo-métal, from USA, zicos overlookés, on craint le pire... "God save us" commence et "bienvenue à clichés du néo-land" : gros riffs, harmoniques artificielles copyrightées Machine Head, voix qui alternent lourdeur et clarté, renforts de percussions... Malgré tout, on peut trouver une nappe de sons intéressants au bout d'une minute puis aprés 2'28'', premier break calme évident et déroutant, pas mal ce petit effet ... mais ça repart sur du métal plus brutal et on oublie, on s'oublie plus à bouger tout ce qu'on peut bouger qu'à faire gaffe à la musique... Les 15 premières secondes de "If you still hate me" sont elles aussi chargées d'influences ibériques, encore un effet se dit-on... Sur une des deux guitares, on retrouve des distos zarbies de temps en temps, 1'52'', ça les reprend ! Les rythmes hispanisants étant mis en évidence quelques secondes avant que le grand défouloir ne reprenne le dessus. Le 3ème titre est plus classique, très mélodique... ce n'est que sur le quatrième que l'on comprend que ce groupe est génial. "Nothing's clear" apporte un nouvel éclairage sur tout l'album, nous forçant à réécouter les premiers titres, à les redécouvrir, à en comprendre les architectures, à voir que ces influences n'en sont pas, Ill Ni–o combine en réalité toutes les attitudes du néométal Etats-unien avec toutes les latitudes du continent américain. Tout ça nous explose à la tronche avec un passage dantesque : ce passage, c'est le break guitare flamenco/chant espagnol placé juste avant une fin plus traditionnelle. Le reste n'est plus qu'admiration, étonnement, trouvailles, finesses et rudesses. Peu importe les passages sombres à la Coal Chamber ("I am loco"), peu importe les facilités dans le chant et certains riffs, peu importe les rythmiques binaires de temps en temps. Peu importe parce qu'on a tout le reste, la mélancolie latine de "What comes around", l'entrain acoustique d'un "Liar" sectionné, la course d'obstacles "No murder" et ses chutes brutales, la tribalité d'un "Rip out your eyes", toutes ces mélodies envoûtantes... L'album est truffé de délices exotiques plus aptes à conquérir notre sensibilité que la froideur du New Jersey. Révélation revelacion.