Dance of death

Iron Maiden

par Sylvain Zanoni le 22/09/2003

Note: 7.0    
Morceaux qui Tuent
Paschendale
Journeyman


Petit retour sur le Maiden des années 90 : deux albums moyens, "No prayer for the dying" (1990) et "Fear of the dark" (1992), un bon disque qui marquait l'arrivée de Blaze Bailey au chant, "The x-factor" (1995), une daube infecte et répétitive, "Virtual xi" (1998)… Puis vint "Brave new world" en 2000, un petit bijou de heavy metal comme Maiden n'en avait plus réalisé depuis "Seventh of a seventh son" (1988), ceci grâce au retour de deux de ses membres les plus admirables, Bruce Dickinson (chant) et Adrian Smith (guitare). Là ou "Brave new world" pêchait en exploitant que trop peu les trois guitares que le nouveau line-up permettait (Dave Murray, Janick Gers, Adrian Smith), "Dance of death" surprend. Une écoute de "Wildest dreams", le premier single, ou de "No more lies" et son superbe triple solo, nous montre bien que les trois guitares sont cette fois utilisées à fond, donnant une nouvelle profondeur à la musique. Une seule chose ne changera pas tout au long de cet album : Maiden fait toujours du Maiden. Et parfois se plante sur des titres un peu faiblards comme "Gates of tomorrow" et "New frontier", totalement ordinaires. On sent que Maiden vieilli également, les tempos ne sont plus aussi rapides malgré l'apparition de la double pédale ("Face in the sand"), les breaks ne sont plus aussi haletants, et l'inspiration, pour le cas de Steve Harris tout du moins, à tendance à foutre un peu le camp. Ce dernier a en effet la fâcheuse tendance de rajouter en veux tu en voilà des intros à rallonge et des refrains-rengaines, qui ont tendance à casser le rythme du disque et transformer Maiden en groupe de heavy prog. Heureusement qu'il reste Bruce et Adrian pour pondre des bombes comme "Journeyman", leur première chanson totalement acoustique, ou le monument épique "Paschendale". La tournée promet en tout cas une mise en scène intéressante et assurément bien sombre à l'image de l'album. Dernier commentaire : la pochette tout bonnement horrible, chose à laquelle Maiden ne nous avait encore jamais habitué. Mais musicalement, tout roule. On n'est pas encore débarrassé des papys.