| | | par Francois Branchon le 16/10/1999
| Morceaux qui Tuent
Piece of my heart
Me and Bobby McGhee
Cry baby
Move over
Ball and chain
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| En quatre années, de 1966 à sa mort en 1970, Janis Joplin a réécrit les règles, prouvant que le rock au féminin pouvait être aussi souffrance et vulnérabilité. Ses quatre albums studio sont à nouveau disponibles, séparément ou partie prenante d'un coffret enrichi d'un cinquième volume, "Rare pearls", offrant cinq titres live, assez anecdotiques avec Big Brother (deux) et le Kozmic Blues Band (trois).
Son premier groupe , Big Brother & The Holding Company était un peu laborieux, ses musiciens propulsés par la fougue de Janis qui les dominait étaient en perpétuel sur-régime. Leur premier album sur le petit label Mainstream est produit "au minimum" : on y relève le blues basique de "Bye bye baby" et le plus aventureux et psychédélique "Light is faster than sound". Réédité avec quatre titres bonus (le single "Coo coo"/"The last time" de 1966 et deux prises alternatives), c'est toujours un album joyeusement approximatif.
Ils signent ensuite chez Columbia, qui leur donne les moyens de produire correctement leur deuxième album "Cheap thrills". Un album fier, charpenté, à la fameuse pochette dessinée par Crumb, qui devient à la surprise générale numéro un aux Etats-Unis en 1968 et inclut des sommets : "Piece of my heart", la reprise de "Summertime" et le mythique "Ball and chain" (chanson avec laquelle elle avait écrit le début de sa légende au festival de Monterey en 1967). Réédité avec quatre inédits (deux chutes de studio et deux titres de concert de mars 1968).
Janis Joplin quitte Big Brother et forme le plus accompli Kozmic Blues Band. Avec l'album "I got dem ole kozmic blues again mama", la direction est plus franchement blues-pop, voire blues-soul, avec le fluide et funky "Try", "To love somebody" des Bee Gees et la ballade de Nina Simone "Little girl blue". La réédition s'enrichit de trois titres bonus : la reprise de "Dear landlord" de Dylan (déjà présente sur le coffret "Janis") et deux extraits de Woodstock ("Summertime" et "Piece of my heart").
Mais c'est une nouvelle fois le sorcier Paul Rothchild (l'homme aux manettes derrière les Doors, le Butterfield Blues Band, Tim Buckley, Love etc...) qui va frapper, et fort ! Il forme pour elle le Full Tilt Boogie Band et avec eux, la voie est enfin droite et lumineuse. L'album "Pearl" qu'elle achevait au moment de sa mort regorge de "classiques" : "Move over", "Half moon", le superbe "Cry baby", "Mercedes Benz" et la reprise du classique de Kris Kristofferson "Me and Bobby McGhee"... La voix y est fluide, elle canalise l'énergie de manière souple, totalement sous contrôle. En bonus quatre titres en concert. Janis Joplin n'avait que vingt-sept ans, et venait juste de commencer...
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