No such place

Jim White

par Francois Branchon le 26/04/2001

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
The wrong kind of love
Corvair
Christmas day


Voici quatre ans, Jim White sortait un extraordinaire premier album que le Melody Maker qualifiait de "hi-fi versions of lo-fi sounds". Belle formule, qui pourra aussi s'appliquer à ce deuxième, même visite à l'hôtel des coeurs meurtris et des rêves fracassés.

Jim White sent la poisse, la vie de dépravé, passant du péché à la confession, cherchant en vain la rédemption. Dans un genre tout à fait différent, il a un point commun avec le Luke Haines de Black Box Recorder : il emballe les pires horreurs d'une douceur intense ! A cette intention, la pedal steel guitar est une précieuse alliée. La plupart des chansons de "No such place" sont emballées de tendresse, la voix est intime, les arrangements légers, une americana subtile et légère. L'univers de ruche enchantée de "The wrong kind of love" est à cet égard merveilleux. Comme la légèreté lumineuse de la ballade "Corvair", inscrite à jamais dans la mémoire... Mais une americana à la rythmique trip-hopisée, grâce (à cause ?) de producteurs extérieurs inattendus : Morcheeba, Sohichiro Susuki (de Yellow Magic Orchestra), Andrew Hale (fondateur de Sade) et Q-Burns. Malgré leur diversité, ils ont su s'effacer derrière la personnalité de Jim White, laissant à son album une cohérence, à l'exception de Morcheeba, qui appuie un peu trop sur les rythmiques ("Handcuffed to a fence in Mississippi" en intro tape à l'oeil, "10 miles to go on a 9 mile road") et Q-Burns qui fait sonner l'ambient folk "Bound to forget" de relents Doors.