| | | par Francois Branchon le 25/02/2001
| Morceaux qui Tuent
Dot com blues
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| Avec le regain d'intérêt pour l'orgue Hammond, les sons vintage (le succès du trio Medeski, Martin & Wood), Jimmy Smith, 75 ans aux fraises, semble retrouver une nouvelle jeunesse. Renault vend des wagons de Clio en Angleterre grâce à un spot de pub soutenu par sa musique et devait fatalement arriver ce qui arrive aujourd'hui : un album barnum, peuplé d'une armada hétéroclite qui vient jouer, chanter, un album où le vieux chat n'est plus qu'un accompagnateur noyé. Ils sont tous là, BB King (qui va lui enlever les piles à celui-là ??), Dr John, Taj Mahal, Etta James, Keb Mo, une section de cuivres parfois, greffés autour du quartet. Alors pas question de petit funk-blues vif et sensuel, de clavier vibrant, d’atmosphères en demi-teintes, mais place au bon gros boeuf de fin de soirée après la raclette, où chacun pousse à son tour son couplet. Cela est d'autant plus frustrant que le vieux maître, toujours aussi alerte et fin, laisse filtrer les regrets. Sur les rares morceaux où il est en paix, en duo avec son guitariste Russell Malone ("Mood indigo", "Dot com blues"), on imagine sans peine ce que ce disque aurait pu être...
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