 Pop Rock | | 2010 | Album Original | Un CD Cinq7 2011 |
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SPIRALE | | |
| | | par Oli le 30/01/2011
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| Depuis l'excellent Mélanger les
couleurs, Kaolin s'est agrandi avec la venue de Vivien qui a pris la
basse (et un peu de chant), laissant Guillaume se concentrer sur le
micro (et récupérant de temps à autre une guitare). Ils ont
également changé de label, quittant Athome pour Cinq7 (Aaron mais
aussi Saez) et au moment d'enregistrer ce nouvel album, éponyme, se
sont entourés d'un nouveau réalisateur en la personne de Jean-Louis
Piérot... Alors que le précédent avait laissé Édith Fambuena
(l'autre moitié des Valentins) apporter sa touche avec la réussite
que l'on sait, ici, certains choix d'arrangements sont plus que
foireux, Kaolin étant au départ un groupe de rock et non un
vulgaire Renan Luce. Il y a donc quelques grosses fautes de goût sur
"Kaolin", à commencer par l'immonde pochette, Vincent
Lignier devant sans doute signer ici une de ses photos les moins
réussies... On ne va pas faire le détail de tous les petits trucs
qui dénaturent la simplicité et l'authenticité du Kaolin qu'on
aime mais dire deux mots quand même sur les impensables renforts
cuivrés de "On s'en va" qui plombent le titre et le font
passer par un hymne variétoche alors que la mélodie chantée est
très jolie, même punition pour le single "Crois-moi" qui
se voit affublé de plein de conneries électroniques qui viennent
parasiter les rythmiques qui s'en sortent si bien seules.
Dommage, car le groupe n'a pas
perdu son talent de composition, les riffs et les mélodies de base
font toujours mouche, en mettant de côté les fioritures accessoires
et handicapantes, la plupart des titres s'écoutent avec douceur même
quand les textes peuvent sembler violents ("Bang bang", "Tu
m'emmerdes", tous deux destinés à l'être aimé dans la
douleur). Et quand Kaolin refait un clin d'oeil appuyé au post-rock
("Cody"), c'est à nouveau une totale réussite. Idem quand
ils s'essayent à l'anglais ("Shanana"), c'est pur, direct,
sans ambages et donc bien plus percutant et efficace qu'un "C'est
mieux comme ça" blindé de sonorités inutiles (et d'un autre
temps) qui alourdissent un morceau qui aurait pu devenir le nouveau
"Partons vite". |
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