Ariadna

Kedr Livanskiy

par Cédric Antoine le 23/01/2018

Note: 2.0    

Il est assez amusant de voir les Russes faire de l'électro, car il en va en Russie de l'électro comme de la politique : vingt-cinq ans de retard. Croisement entre Aphex Twin et les compiles Buddha Bar, le troisième album de la Moscovite Kedr Livanskiy, qui déclare joyeusement que "... les synthétiseurs lui permettent de ressentir au maximum le moment présent", est égal à ses deux précédents, et par égal entendons le même, identique, et cela finit par se voir.

On retrouve tous les gimmicks des boites à rythmes et les sons électro un peu kitsch des années quatre-vingt dix. L'idée de faire du rétro peut être une bonne idée, mais à condition d'en avoir (des idées) et Livanskiy en manque cruellement. Et quelle idée, avec une voix vaguement grave mais surtout rarement juste, de vouloir en plus chanter !

Un album languissant, voire anesthésiant, tout juste utile en fin de rave un pétard au bec. On s'emmerde ferme et on a envie d'une seule chose : ré-écouter Prodigy pour se réveiller.