Metropolitain

Kyle Eastwood

par Clément Boissy le 26/10/2009

Note: 8.0    

On n'attend pas de révolution de la part de Kyle "fils de Clint" Eastwood, instruits que nous sommes de ses trois précédents albums (sans compter les BO de films avec son père). De fait, le mélange mi-funk mi-fusion et l'aspect très propre de verni lisse nous laissent d'emblée quelque peu indifférents, mais une écoute prolongée et renouvelée va apporter quelques nuances au jugement.

Car l'album se révèle tout en délicatesse, très mélodieux, avec un son travaillé notamment sur les timbres, "Bold changes" par exemple, où la trompette de Till Brönner se marie amoureusement avec le piano d'Andrew McCormack (sur le thème) et le saxophone de Graeme Blevins (sur l'improvisation à deux à la fin du morceau). Quant aux titres un peu plus rythmiques, Kyle Eastwood y met en avant ses capacités à la basse électrique ("Hot box") ou à la contrebasse ("Samba de Paris").

Remarquable d'homogénéité et de cohésion, avec Manu Katché à la batterie, Eric Legnini au piano et les participations au chant du Nigérian Toyin et de Camille, "Métropolitain" porte parfaitement bien son nom, tant, du début à la fin, il semble nous plonger dans une balade urbaine nocturne et pleine de vie. Kyle Eastwood, qui l’a composé en compagnie de Ben "frère de Jamie" Cullum et co-produit avec Erin "fils de Miles" Davis, signe là un album certes conventionnel mais attachant et parfaitement exécuté.



Kyle Eastwood
Kyle Eastwood