La bûche

Les Suprêmes Dindes

par Emmanuel Durocher le 27/03/2005

Note: 5.0    

Retour en force des rebelles du rock sténodactylo deux ans après "Blanc de poulet", on peut maintenant passer au dessert avec les quatorze titres de cette "Bûche" sortie pourtant trois mois avant Noël. Joëlle Perrier a laissé la place à Gilbert Boulet (chef de l’harmonie municipale de son canton !) à la batterie et a rejoint les rockeuses à temps partiel Jacqueline Boujon (chant et guitare), Martine Marelli (guitare et chant) et Anne Dubois (basse).

Le concept qui fleure bon les trente glorieuses n’a pas changé, la musique non plus : elle oscille entre rock à guitares stridentes à la Pixies ("Hier", "Le crabe"), punk énervé ("Parfois", "Missise l’Anglaise") et chansonnettes plus douces à la française ("La chanson ambiguë"). Un melting-pot plus ou moins convaincant accompagné de paroles tantôt dans un réalisme sur le couple et la bouffe qui vire parfois au rance, tantôt dans une dénonciation un peu vaine pour convertis déjà avisés (il faut plus d’argent pour l’école et moins pour construire des prisons ; Bigard et Palmade, ils sont même pas drôles…). Finalement les deux instrumentaux reposent un peu les oreilles.

Une bûche parfois un peu lourde à digérer, la recette est à revoir, peut-être faudrait-il penser à l’alléger...