Little Free Rock

Little Free Rock

par Francois Branchon le 10/05/2017

Note: 8.5    
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Le septet anglais David John & the Moods né en 1963 se change en Little Black Fat Pussycats au gré de départs de membres (Fred Kelly chez Rare Bird), puis en Purple Haze début 66 (avant Hendrix), pour finalement prendre le nom de Little Free Rock (à cause d'Hendrix) en 1968, quand il décroche un contrat chez Transatlantic et sort son premier album, cet éponyme "Little free rock".

Un album victime d'amateurisme de sa conception à sa sortie : chez Transatlantic, label folk par excellence (Dubliners, Bert Jansch, John Renbourn, Pentangle...) on semble se marrer entre deux joints à signer un groupe "qui fait du bruit" et on se laisse déborder, les sessions aux Studios Morgan sont enregistrés par un débutant, et le groupe, qui aime jouer dans les conditions du live perd une bonne partie de son énergie au fil des nombreuses prises. Le disque sortira un an plus tard et sera un four. Entre temps, il affirme son rock blues tranchant et juteux sur scène, en première partie des Stones, de Daddy Longlegs, de Freedom, et attire l'attention de Peter Green en rupture annoncée de Fleetwood Mac. Les sessions en sa compagnie furent parait-il impressionnantes, sauf pour leur label et rien n'en sort. Coincé par un contrat de trois ans avec Transatlantic, Little Free Rock n'a d'autre issue que de se dissoudre.

Leur premier et unique album est ici réédité, conforme à la légendaire puissance des trios guitare-basse-batterie. On pense à Taste (de Rory Gallagher) mais à plusieurs reprises, c'est Cream qui vient à l'esprit, que ce soit pour ces longs morceaux ("Making time") où s'enchainent et se répondent les solos, ou pour ces atmosphères plus feutrées et denses ("Dream" ou "Blud", leur "White room" à eux).


LITTLE FREE ROCK Blud (Audio seul 1969)

LITTLE FREE ROCK Dream (Audio seul 1969)