Goin round in my mind - The Merrell Fankhauser Anthology 1964-1979

Merrell Frankhauser

par Francois Branchon le 14/04/2023

Note: 6.0    
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Merrell qui ? A part les inconditionnels de John Cippolina (feu guitariste fondateur de Quicksilver Messenger Service) et Nicky Hopkins qui enregistrèrent un album avec lui dans les années quatre-vingt, les autres ignorent tout de Merrell Fankhauser. Le musicien de Los Angeles a débuté sa carrière en imitant en 64/65 comme beaucoup d'autres les groupes de la British invasion, s'adaptant ensuite à la vague acide géante venue du Nord (San Francisco), et continuant cahin-caha sur cette voie bien au delà de la date de péremption.

Le label anglais Grapefruit lui rend hommage avec une intégrale  - un coffret de six Cd tout de même.

Le premier est consacré à son premier groupe Merrell & The Exiles : de la beat music anglaise jouée au garage comme il y en eu une myriade aux Usa en 64.
Le deuxième présente "Fapardokly", album considéré comme son classique, parfait reflet des sixties californiennes de 66/67. Fankhauser sort ses Exiles du garage pour les embarquer dans des trips de LSD. Une ribambelle de titres explicitent la mue - "Glass chandelier", "Suzie cryin", "Tomorrow's girl", "Lila", "Mr Clock", "No retreat", "Gone to pot", "When i get home", "Supermarket", "The music scene" - tous aussi aimables et sympathiques les uns que les autres, mais sans jamais dépasser le format chanson, plus proches sur l'échiquier des Turtles ou de The Association que de l'Airplane ou de Love.
Le troisième Cd et albium, "Things", est un curieux mélange des deux premiers (morceaux toujours courts, style simple et direct), qui semble inspiré des quelques groupes britanniques venus s'installer à San Francisco en 67/68 (façon Eric Burdon période "When i was young"), on trippe mais on garde le contrôle et on ne décolle guère),
Les quatrième et cinquième Cd présentent "Mu" et les chutes de "Mu", un disque sans réelle originalité, et le sixième reprend "Maui", dernier album officiel, accouché après un séjour - comme Hendrix - à Hawaï, plus précisément l'île de Maui où fut tourné le film "Rainbow bridge" (dont Jimi H. signa la BO). Fankhauser s'y adonne à la musique hawaïenne, osant un "The wind cries Maui".

Une musique finalement très sunshine pop, aux sonorités psychédéliques certes affirmées (guitares, effets) mais très éloignée des voyages barrés. Les chansons défilent, bien ficelées ou bancales. Forcément insuffisant pour devenir célèbre au-delà du comté.

Saluons tout de même Grapefruit pour une intégrale aussi soignée d'un groupe relativement mineur. Pour collectionneurs impénitents.



MERRELL FANKHAUSER Mr Clock (Audio seul 1967)



MERRELL FANKHAUSER The wind cries Maui (Audio seul 1972)