| | | par Jérôme Florio le 02/09/2006
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| Parmi la flopée de chanteuses de soul-pop blanche (la "blue-eyed soul") des années soixante, Merrilee Rush s'est fait un nom grâce à un hit : "Angel of the morning", qui s'est placé en haut des charts U.S. et de six autres pays. Ce titre lui a valu une nomination aux Grammy Awards, puis elle a continé une carrière qui a toujours su entretenir son public. Aujourd'hui, Merrilee Rush est toujours active dans la scène blues et gospel de Seattle.
Après dix ans de piano classique, Merrilee a intégré nombre de formations R n'B depuis 1962. En 1968, elle enregistre sous son nom "Angel of the morning" assistée par un producteur de Memphis, Chip Moman. C'est du travail soigné, dans la moyenne haute de ce qui pouvait se faire dans le genre, mais il pêche aussi par un bridage mid-tempo qui ne donne pas l'occasion à Merrilee Rush de démontrer une forte personnalité. A part la très émotionnelle chanson éponyme, on trouve deux compositions anodines de Spooner Oldham et Dan Penn ("Sandcastles", "Handy"), et une poignée de titres vite oubliés sitôt entendus. Rush s'en sort mieux quand le rythme accélère, sur "Billy sunshine" et un "Sunshine and roses" proche du style de Lee Hazlewood. "Angel of the morning" comporte son lot de reprises, les scies "San Francisco" et "Hush" (hits d'alors de Scott McKenzie et Billy Joe Roya), toutes deux bien interprétées dans des versions assez soft. Chose rare, c'est dans les titres bonus que l'on ira faire les meilleures pioches : une étrange lecture acide et ralentie de "Reach out" (Dozier/Holland/Holland), la rauque "Reap what you sow", et le groove souple de "Everyday livin' days" (une bonne compo de Dan Penn).
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