"Women and children last" : La référence, un peu potache, à Van Halen ("Women and children first", 1980) s'arrête là. Ce n'est pas du côté de la bande à Eddie qu'il faut chercher les influences des Murderdolls mais plutôt de celui du metal binaire à la sauce horror punk façon Misfits.
Huit ans après le relatif succès commercial de "Beyond the valley of the Murderdolls" (2002), les poupées tueuses reviennent s'incruster dans votre soirée Halloween et tentent en passant de vous trancher la jugulaire. Mais n'est pas Michael Myers qui veut : si les premiers morceaux font leur petit effet, la lassitude a tôt fait de gagner l'auditeur qui connait toutes les ficelles du genre et qui sait par avance d'où surgira le boogeyman. Emmené par Wednesday 13 et Joey Jordison (Slipknot), le groupe développe ici une musique assez répétitive où chaque riff, chaque structure rythmique, chaque refrain semblent cousus de fil blanc. Grosses guitares, production stéroïdée, chant éraillé et monocorde, rien de bien nouveau sous la pleine lune...
Dans un registre assez similaire bien que moins foncièrement heavy, on pourra préférer "Hörse of the dög" (2002) d' Eighties Matchbox B-Line Disaster, autrement plus inspiré. Les Chucky du metal sont certainement la première partie idéale pour chauffer la salle d'un Rob Zombie ou d'Alice Cooper mais il est difficile, à l'écoute de cet album, d'envisager pour eux un avenir plus glorieux.
