| | | par Yves Canevet le 20/01/2003
| Morceaux qui Tuent Wonderwall Live forever
| |
| Avant de défrayer la chronique pour bagarre sur la voie publique fin 2002, Oasis a été étiqueté pendant quelques semaines "meilleur groupe de rock du monde" par les tabloïds musicaux anglais du milieu des années 90. Il reste de cette gloire immense l'image d'un groupe emmenée par deux branleurs revendiqués et une poignée de bonnes chansons. "...There and then" est un instantané scénique d'Oasis au sommet de sa carrière, issu de trois concerts donnés en 1995 et 1996, deux à Londres et le troisième dans un stade de Manchester. Noel arbore une jolie guitare aux couleurs de l'Union Jack, tandis que Liam fait son Mick Jagger en se dandinant comme un animal. Arrogant, l'ex-roadie des Inspiral Carpets marque souvent un temps d'arrêt devant la foule agglutinée à ses pieds, comme s'il s'étonnait de son propre succès. Malheureusement, les chansons sont plus souvent beuglées que chantées. Même les titres imparables du groupe pâtissent du gigantisme des concerts retenus ici : "Supersonic" par lequel tout a commencé, "Don't look back in anger", "Live forever" et l'extraordinaire ballade "Wonderwall". Jusqu'à l'interminable reprise de "I am the walrus" qui termine chaque concert du groupe, au cours de laquelle des photos de "légendes du rock" défilent derrière la scène. Liam Gallagher apparaît soudain minuscule face à l'icône Lennon, devant laquelle il se prosterne en signe d'adoration, telle une grenouille qui se voudrait aussi grosse que le scarabée. Concédons aux lads d'avoir tiré le maximum d'un talent moyen grâce à une attitude méprisante et je-m'en-foutiste qui a emporté l'adhésion du public. Depuis "What's the story...morning glory", les frères Gallagher sortent des disques anecdotiques. La grenouille a explosé. Restent la pose, l'énergie, et cet accent mancunien à couper au couteau, dur et drôle à la fois, qui n'est pas pour rien dans le mythe Oasis. |
|
|