October Country

October Country

par Francois Branchon le 31/03/2004

Note: 8.0    
Morceaux qui Tuent
My girlfriend is a witch


October Country s'est fait connaître par la chanson du même nom reprise en 1968 par The Smoke (les Américains, pas les Anglais de "My friend Jack"). L'original, devenue culte, titré d'après un bouquin de Ray Bradbury, est ici réédité en vinyle et en Cd par Rev-Ola, le label anglais en train de se bâtir une réputation de dénicheur de petites perles californiennes sixties ensoleillées.

Autre curiosité, cet album de 1968 fut produit par Michael Lloyd - alors membre du West Coast Pop Art Experimental Band. Mais l'amateurisme en studio d'October Country était tel, que Lloyd, ne gardant que les frères De Franca (Caryle le chanteur et Joe le guitariste) se chargea de tous les autres instruments, faisant de "October Country" son quasi disque solo.

Pas forcément renversant, mais plaisant, à la fois mélodique et catchy, dans une lignée Turtles, l'album montre l'attirance de Michael Lloyd pour les arrangements raffinés, le clavecin sur le morceau-titre, les vocaux enchevêtrés, les trompettes à la "Sgt Pepper" ("I wish i was a fire"), l'ambiance vaudevillesque parfois, les couchers de soleil méditatifs ("End of the line"), les vrilles d'orgue Hammond... mais il sait aussi teinter sa musique de psychédélisme pop à la Electric Prunes, "I just don't know" ou le renversant "My girlfriend is a witch", pépite digne du coffret Nuggetts avec sa guitare mini-lysergique à la Yardbirds, une parfaite reprise pour des Fuzztones.

Six titres bonus, dont l'inédit "Baby what i mean" et cinq mixes mono différents du vinyle d'origine. A noter un bug dans l'ordre des bonus, qui défilent dans l'ordre 15/14/16/17/13/12. Les notes de pochette sont l'occasion d'une intéressante interview de Michael Lloyd par Steve Stanley de Now People; le jeune garçon prodige annonce une reformation du West Coast Pop Art Experimental Band, et parle de son travail récent de compositeur pour Jennifer Lopez ou Mike Curb.