Windy Daze

Open Road

par Anton Makassar le 16/07/2021

Note: 7.0    
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Dès 1967, Donovan décidait de s'entourer de groupes pour enrichir sa musique en lui donnant les moyens du psychédélisme naissant. Ce furent parmi ses meilleurs albums, de "For little ones" et "Wear your love like heaven" (1967) à "Open road" et "HMS Donovan" en 1971. Enregistrant généralement au studio Morgan de Londres, un vivier de musiciens de studio, parfois connus (Page, John Paul Jones...), l'Écossais s'entoure pour l'album "Open road" de Barry Husband (guitare), Mike Thomson (basse), Simon Lanzon (claviers) et Candy John Carr (batterie). Le résultat ne satisfait pas Donovan, qui se sépare du groupe mais bienveillant, les autorise à poursuivre l'aventure sous le nom de Open Road.

"Windy daze" parait en 1971 sur le minuscule label Greenwich Gramophone Company (trois groupes seulement alors au catalogue, Samurai, Day of Phoenix, The Woods Band).
Pour être gentils, nous dirons qu'Open Road est l'éponge des tendances musicales de son temps. L'album, comme toute tentative de musiciens très bons techniquement mais manquant d'imagination créative n'aura aucun succès, et un second Lp prévu au contrat sera enregistré mais jamais publié, les labels sont souvent comme les chats, se mouillant rarement deux fois.

Esoteric réédite "Windy daze" en le complétant par "The open road", le fameux album perdu.
Même si rien n'est renversant, et se montre sur la durée assez inégal, Open Road propose quelques moments très agréables. "Mother Earth" est une introduction enlevée, très américaine, entre Santana et The Doobie Brothers. Avec ses harmonies à la "Our house" et son pont instrumental splendide, "Mystic woman Earth" se ferait passer pour un inédit de Crosby, Stills & Nash qu'on n'y verrait (presque) que du feu. Le charmant "Waterwheel" renvoie au progressisme d'un Gentle Giant et "Shimmers of sound" est au croisement d'Amon Düül II et Caravan avec ses bouquets d'effets psychédéliques.
Au débit, des vocaux parfois un peu abrupts ("Sweet liquor woman") ou franchement incompréhensibles ("Secret of life" à la fin totalement foireuse). 

Quant à l'album perdu "The Open Road", il est plus lisse et ordinaire que le premier, à l'exception de "Children of the sun" (rien à voir avec le titre phare de The Misunderstood), au progressisme psychédélique assez chatoyant.



OPEN ROAD Mystic woman Earth (Audio seul 1971)


OPEN ROAD Shimmers of sound (Audio seul 1971)