And the word became flesh

Professor Griff

par Alexandre Leroy le 16/10/2001

Note: 6.0    

Un discours percutant, politique et polémique. Et oui, Professor Griff a passé de nombreuses années dans l'entourage de Public Enemy, et lorsqu'on est nommé "Ministre de l'information" et leader de la "Security of the first world" par le groupe de Chuck D. et Flavor Flav, on ne peut qu'écrire des textes conscients. Professor Griff n'est pas un rappeur, mais un poète déclamant sa poésie urbaine. Le ton se veut d'ailleurs plus dur, plus agressif que s'il était rappé. Le support musical, marqué par la soul et le funk rappelle d'emblée les Last Poets, groupe subversif et précurseur du rap des années 60. La présence de leur leader Umar Bin Hassan vient, de fait, confirmer la parenté. Outre Bin Hassan, on retrouve Chuck D. ainsi que la chanteuse Dei Dee Deione pour épauler Griff au long de ces vingt-quatre titres. Même si la Professor Griff débite ses vers avec un talent certain, son ton trop monocorde devient vite lassant. A moins d'être féru de 'spoken word', "And the world became flesh" risque de se révéler un rien rébarbatif et difficile à écouter en intégralité.