Church with no magic

PVT

par Hugo Catherine le 15/03/2011

Note: 9.0    

PVT (ex-Pivot) , avec "Church with no magic", défie les genres. Les puristes, dehors ! Hymnes pop, rock cérébral et electro répétitive s'entremêlent à merveille. Combinant mélodie et dissonance, PVT propose une expérience à la fois profonde et énergisante.

Profonde car les voix et les chœurs ont souvent une couleur sacrée. PVT nous parle d'ailleurs de "Church", de "Community", de "Fires", de "Light" ou encore de "Timeless". Les basses sont profondes, soutenant la méditation. Energisante car la pulsation nous rend visite, le beat s'entête. L'onomatopée est utilisée comme signe rythmique, cadence première. La batterie tambourine des rythmes syncopés.

Le mélange des genres n'est pas ici prétexte à l'expérimentation radicale. C'est bien plutôt l'efficacité radicale de certains morceaux (notamment "Window", "Light up bright fires", "Timeless") qui saute aux oreilles. Rien à jeter chez PVT. Même lorsque l'atmosphère semble s'alourdir ("Waves and radiation"), l'apaisement prend le dessus sur l'essoufflement. La finition est toujours léchée, car les sons synthétiques old school et les instruments acoustiques sont toujours en harmonie.

Euphorisant, "Church with no magic" ressemble souvent à de la stroboscopie sonore. Structures répétitives et lyrisme aveuglant agissent comme des stimuli. PVT a la tristesse jouissive. Une tristesse anti-déprime.




PVT Light up bright fires (Clip 2010)