Le passage du premier album s'est doublé d'une épreuve personnelle pour les membres de Ra Ra Riot avec la perte de leur batteur John Ryan Pike, mort d’une noyade en juin 2007. L'ombre de ce décès plane sur "The rhumb line" ("Dying is fine", "Ghost under rocks"...). Malgré tout, les étudiants de New York ont continué leurs révisions en commençant par potasser l'histoire : l'ombre des Kinks et des Zombies plane sur "Winter 05" pour en faire le plus anglais des groupes américains actuels, alors que "Too too fast" part dans un délire de synthé disco-pop. Le groupe cherche aussi l'équation parfaite entre les mélodies, les voix et les cordes, une quintessence trouvée sur "Ghosts under rocks" et "Oh la", avec des refrains entraînants mais terriblement tendus, où le violon pointe comme de gros nuages noirs et les guitares sonnent comme l'orage.
Comme leurs copains de Vampire Weekend – qui viennent aussi de l'université de Syracuse - il n'y aura pas de session de rattrapage pour Ra Ra Riot, avec ce disque faussement naïf, touchant et grinçant à la fois.
