| | | par Francois Branchon le 01/03/1999
| Morceaux qui Tuent
*Rider in the rain
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| Neveu de compositeurs de musiques de films hollywoodiens, virtuose du piano à l'âge de sept ans, diplômé en composition de l'université de Californie, Randy Newman a démarré sa vie avec des bagages bien remplis ! Et sous des allures d'américain moyen limite Deschiens, à coup de chansons, d'arrangements et d'obstination a fini par s'imposer. C'est par d'autres que la notoriété est née : Judy Collins lui emprunte "I think it's going to rain today" et l'anglais Alan Price enregistre "Simon Smith and his amazing dancing bear". Plus tard, une fois connu, il sera repris à nouveau : Ringo Starr ("Have you seen my baby"), Joe Cocker ("Guilty"), Three Dog Night ("Mama told me not to come"), Ray charles ("Sail away") et surtout Nilsson, qui lui dédiera un album entier "Nilsson sings Newman". Bien que publié en 1969, un an après "Randy Newman", "12 songs" est son premier album "officiel". Neuf autres suivront. Son œuvre est un perpétuel balancement entre le burlesque et le poignant, le sérieux et le dérisoire, le beau et le moche. Mais on permettra toujours à des Newman d'être dérisoires ou moches, comme on permet au clown (on lui demande même!) de foirer son numéro parce qu'on SAIT très bien qu'il peut, dès qu'il le veut, le réussir. Cette anthologie n'échappe pas à sa manière distanciée : l'habillage du coffret (barrée d'une croix au feutre noir) est un joli clin d'œil d'auto-dérision. Deux des Cd retracent l'aventure discographique de ses dix albums pour Warner, un autre rassemble des raretés (chutes de studio et titres live), le dernier est consacré à ses musiques de films. Découvrir et apprécier Randy Newman réclame l'effort d'aller deviner ce qui se cache derrière l'apparente banalité. Même si les morceaux paraissent se ressembler, il arrive forcément un jour où, le code découvert, tous s'animent et la ballade dans l'œuvre devient régal.
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