A présent tu peux t'en aller

Richard Anthony

par Francois Branchon le 04/02/2001

Note: 10.0     
Morceaux qui Tuent
A présent tu peux t'en aller
Ecoute dans le vent
Et je m'en vais
C'est ma fête
Les garçons pleurent


La cuvée 1963-64 de Richard Anthony est probablement sa meilleure. L'homme vient de découvrir les studios londoniens d'Abbey Road et particulièrement l'arrangeur et producteur Ivor Raymonde, celui-là même de Dusty Springfield. Ensemble, ils vont  signer des adaptations pêchues et swingantes, une pop r'n'b française unique, qui n'a dans cet album jamais à rougir des comparaisons avec les originaux.

L'album s'ouvre avec un "A présent tu peux t'en aller" qui ne tient pas en place ("I only want to be with you" de Dusty Springfield justement), voix parfaitement posée et dynamique, choeurs délicieux et musiciens qui poussent, un régal ! Il enchaîne avec "Toi l'ami" ("All my loving" des Beatles) et "Rien que toi" ("You'll never walk alone" de Gerry & The Pacemakers, adaptée par Jean-Claude Annoux). Parmi les vingt-quatre titres, on trouve aussi le très beau "Ecoute dans le vent" ("Blowin' in the wind" de Dylan), le hit absolu de l'été 63 "A toi de choisir", "Maria" tiré de "West side story", "Attends" ("Hey girl" de Carole King) et une autre grande réussite, "Et je m'en vais", adaptation de "Then he kissed me" de Phil Spector, popularisé par les Crystals.

Cette réédition inclue les titres parus en Ep depuis l'album précédent, et certains sont aussi des "sommets" de Richard Anthony, "C'est ma fête" par exemple, remuante adaptation de "It's my party" de Leslie Gore (la première protégée de Quincy Jones), "Les garçons pleurent", "Oui va plus loin" ("Walk on by" de Dionne Warwick) ou "Rose" ("Sally go round the roses"). Avec quelques bonus en italien ("Rien que toi", "Tchin chin") et en anglais ("Every hour and everywhere", "Soul waltzin"), cette réédition est rigoureusement indispensable aux auto-radios des premières 404 (pour les DS, ça marche aussi !)