| | | par Xavier Georges le 04/09/2002
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| Tiens, il persiste l'ex-chanteur de The Verve, avec un deuxième album solo, comme si l'agaçante ligne de violon de "Bitter sweet symphony" et les timides envolées lyriques de "A song for the lovers" (le tube Fm de son premier album "Alone with everybody") n'avaient pas suffi. Dans ce "Human Conditions", on a encore des violons, bien sûr, certes plus discrets mais est-ce vraiment mieux ? Noyés quelque part entre des vocaux brailleurs peu convaincants et des guitares agressives d'où ne sortent ni rythme ni mélodie vraiment marquante, ils épaississent une soupe déjà insipide ("Paradise", "Science of silence"). Trois morceaux parviennent à arracher cet album de sa médiocrité. "Bright lights" tout d'abord, est le seul qui approche un son rock par sa rythmique et ses riffs appuyés. Il est seulement regrettable que les percussions y soient si timides, perdant ainsi une dimension tribale qui lui aurait donné tout son sens. "Running away" ensuite, touche par une douceur et une sobriété étonnantes de la part d'Ashcroft (qui ne se gêne généralement pas pour donner de la voix, quitte à la rendre désagréable). "God in the numbers" enfin, est le seul titre réellement bon de cet album. Il commence de manière très sobre, presque religieuse et parvient sans envolées inutiles à un final un poil plus perturbé, le tout sur sept minutes qui laissent une agréable sensation de bien-être. "Human conditions" est au final pesant et laborieux. Il aurait pu être intéressant si les quelques directions amorcées avaient vraiment été explorées. A la place, Richard Ashcroft reste fidèle à lui-même : un double d'Oasis qui n'arrive pas à forcer sa créativité. Eh! Monsieur Ashcroft, c'est fini la mode de la brit-pop. http://www.richardashcroft.com |
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