Le troisième album (quasi) éponyme de ces Américains de New-York débute sous les meilleurs auspices, l'inaugural "Atomic heels", le crispé et violent "Last believer, drop dead" où le synthé part à la recherche d'une musique spatiale boostée par des guitares bien grasses. On trouve dans les premières plages de cet album des réminiscences des Dandy Warhols du siècle dernier ou des Pixies déclinants (mais toujours flamboyants) période "Trompe le monde". Cet aspect sympathique, même s'il ne fait pas dans la finesse, aurait pu se prolonger jusqu'au bout des huit titres du disque mais hélas, les touches lyriques grandiloquentes virent rapidement au rock progressif plus ou moins bien inspiré : "I never thought to ask" se laisse écouter mais ressemble à une pâle copie du Pink Floyd période "More", "The walls are starting to crack" sent l'hommage pompeux au « Mur » des mêmes, et "Fire is waiting", que les Secret Machine verraient bien en "Dazed and confused" personnel, il n'est qu'un pastiche Zeppelinien frôlant le ridicule, onze minutes pénibles et...« confuses ». A force de faire beaucoup de bruit, ces machines new-yorkaises ne vont pas rester secrètes bien longtemps. Doivent-elles pour autant sortir de l'anonymat ?
