| | | par Francois Branchon le 22/10/2025
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| Une
plongée atmosphérique dans l'univers simenonien. "La
maison du canal" adapte fidèlement un roman de Georges Simenon,
où l'on retrouve toute la tension psychologique et l'ambiance
pesante chères à l'auteur. José-Louis Bocquet, au scénario, et
Édith, au dessin, parviennent à transposer l'essence du récit
original en images, tout en respectant l'esprit sombre et
introspectif de l'oeuvre.
Bocquet
a su condenser l'intrigue sans sacrifier à la complexité des
personnages. L'histoire, centrée sur un drame familial et une maison
isolée, est servie par un rythme maîtrisé, alternant dialogues
tendus et silences éloquents. Les non-dits, les regards, les
sous-entendus meublent le silence.
Mais
ce qui charme quasi instantanément c'est le dessin d'Edith et
particulièrement son sens de la couleur. Elle rend à la perfection
l'atmosphère brumeuse des plaines belges, grâce à un gris-bleu
enveloppant, mystérieux, souvent même inquiétant. De la même
manière elle cadre les personnages par plans serrés sur les
visages, les rendant souvent énigmatiques, parfois troublants.
"La
maison du canal" se lit comme un polar ou la tension est
constante. Une réussite.
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