Anywhere but here

Sorry

par Julien Denoyelle le 09/03/2023

Note: 9.0    

Petite merveille. Avec ses ballades lancinantes, ses subtiles mélodies saupoudrées de sons étranges et inattendus, ses guitares écorchées vives ou cristallines, ses cordes bien ficelées autour de la voix naïve mais pas innocente d'Asha Lorenz, le duo du nord de Londres Sorry qu'elle forme avec Louis O' Bryen publie un deuxième album diablement efficace et innovant.   

S'auto-définissant arty expérimental, Sorry confirme les impressions de leurs débuts, avec une musique naviguant en eaux profondes entre trip pop électro, rock post punk et musique expérimentale. L'ouverture du Lp, le single "Let the lights on" est comme un portail festif vers un monde aux dimensions beaucoupplus intimistes et mélancoliques, contantles vicissitudes de jeunes adultes perdus dans le Londres froid et solitaire d'aujourd'hui où le rêve se confronte à la réalité de la mondialisation

On a pu vérifier tout ça sur la scène du Petit Bain le dix février dernier, où la sonorisation de l'espace flottant se prêtait à merveille au caractère intimiste du dernier album. Le quintet est dans son élément. Savamment orchestrés pour le live, les morceaux s'enchaînent bien, les guitares bien mises en avant par l'équilibre basse-batterie. Les boucles musicales créent (alors) une atmosphère colorée et étrange qui assure souvent les transitions avec parfois des sourires complices entre Asha et le public qui en redemande. Tout en nuances, le groupe sait jouer sur les silences notamment lorsqu'il lance le refrain imparable "Right round the clock". Et comme sur l'album, le concert s'achève par l'obsédant "Again".


SORRY Key to the city (Video officielle 2023)


SORRY There's so many people that want to be loved (Vidéo officielle 2023)