The height of callousness

Spineshank

par Oli le 19/11/2000

Note: 6.0    

Dès les premières mesures, on sent que Spineshank a évolué ! Le temps du "Strictly diesel", premier opus du combo californien sorti en pleine déferlante néométal, est révolu, Spineshank a pris le temps de se construire un nouveau son. La production de Gggarth Richardson (RATM) apporte le côté lourd de ce son et des voix très travaillées, et le mix de Frank Gryner & Scott Humphrey (Rob Zombie) laisse s'exprimer les directions industrielles qu'a pris le groupe, intégrant beaucoup plus d'électronique et de samples dans ce nouvel album. Ils sont même parfois furieusement indus ("Cyanide 2600") ou lorgnent sur les terres glam-indus d'Orgy et consorts ("New disease"). Ca frappe fort mais sans tomber dans des excès trash, c'est du métal mais ça reste très propre. Le tout étant très groovy, très dansant, les breaks électroniques sont très bien intégrés aux morceaux ("The height of callousness", "(Can't be) fixed"). Ce nouveau Spineshank est également beaucoup plus mélodique et plus chaud que par le passé, les refrains sont très chantants, très entraînants ("Synthetic"), les parties vocales font la part belle au chant clair et audible, comme si aujourd'hui, les hommes de la ville des anges avaient des choses à dire et devaient se faire entendre. Cependant, ils n'oublient pas leurs racines et restent très agressifs par moment ("Asthmatic", "Malnutrition"). Bref, un Spineshank convaincant, qui a su se forger une identité et se démarquer du style indigène à la Californie. Des chansons très accessibles (trop ?), agréables à entendre et entêtantes ("Negative space"), voilà ce que nous sert le Spineshank de l'an 2000.