14 shades of grey

Staind

par Oli le 08/09/2003

Note: 9.0    

"14 shades of grey", 14 nuances de gris, le groupe n'était pas connu pour faire preuve jusqu’ici une joie débordante mais le livret (très sombre) et la pochette (très sobre) confirment que Staind ne respire pas la joie de vivre. On savait que la mort du chanteur d'Alice In Chains Layne Staley (le 5 avril 2002) avait durement marqué Aaron, mais plus que le titre qu’il lui a dédié ("Layne"), c'est tout l'album qui est hanté par le fantôme d'Alice in Chains... D'un néo-métal efficace mais pas très constructif allié à des balades imparables, Staind est passé à du grunge rock posé, mélodique et mélancolique. Probable que le travail effectué pour son concert unplugged a permis au groupe de réaliser ses capacités à jouer des titres moins hachés. Certes, il reste dans ce “nouveau Staind” quelques relents de néo-métal basique ou de compos faciles ("Price to play", "Yesterday", "Falling down") mais elles sont noyées dans une masse de compos richement arrangées et aux mélodies prenantes. Aaron Lewis dédouble très souvent son chant et lui donne ainsi davantage de relief, mais toute la chaleur de ces “teintes de gris”, vient des orchestrations symphoniques ("Reality", "Could it be") et des sonorités trouvées par Mike Mushok ("How about you", "Fray"). Comme la dynamique et les rythmes sont parfaitement maîtrisés ("Fill me up", "Blow away"), Staind nous promène à travers sa palette avec une facilité déconcertante, se permettant même de terminer par "Intro" et de se risquer à des effets peu attendus. Leur meilleur album ? Probablement...