White fang

Starving Woodchucks

par Jérôme Florio le 10/03/2019

Note: 7.5    

Le second Ep du groupe de Poitiers commence comme du fado pop-rock (Madredeus...), avec des arpèges de guitare (électrique) sur lesquels la voix claire d'Elodie de Freitas pose un voile mélancolique et charnel. Cependant les Starving Woodchucks ne se contentent pas de gérer cette atmosphère, accélèrent le rythme et poussent vers le lyrisme dans des titres parfois longs (entre quatre et six minutes) sur lesquels Elodie fait en sorte de dominer un son très plein, façonné à partir de guitares compactes et de cordes qui sont là pour densifier l'ensemble sans prendre les devants ("Mocking bird").
Le format des chansons les éloigne d'un classicisme propre au genre, tout en restant résolument ligne claire ; d'où la nécessité de soigner leur dynamique. Cela fonctionne bien sur une première moitié des titres les plus longs, "Varmahlid" ou "Mocking bird", ensuite on reprend les ingrédients du début en les incorporant dans un ordre différent, ce qui n'apporte rien de plus au goût final de la recette. Francs du collier et généreux, ces cinq titres donnent une sensation de satiété presque aussi bien qu'un long format.




STARVING WOODCHUCKS Varmahlid (Clip 2018)