Le dernier été de Grace Slick

Stéphane Koechlin

par Francois Branchon le 05/12/2019

Note: 7.0    

Derrière un titre se voulant accrocheur se cache en réalité la biographie (artistique et personnelle) de Grace Slick et par extension et nécessité celle du Jefferson Airplane, groupe phare de San Francisco et moteur de l'acid rock à partir de 1966.
La perspective choisie de dater le crash de l'avion en 1978 prête cependant à discussion, les amateurs et amoureux de l'Airplane historique ayant lâché l'affaire dès 72, lorsque le groupe, miné par une fracture en deux sous-groupes, deux side projects - le Jefferson Starship et Hot Tuna - décide de s'arrêter cette année-là. Que par la suite, pour des raisons essentiellement financières, le Jefferson Starship devienne une grosse formation commerciale pour clientèle de stades, rejointe par d'autres ex (David Freiberg de Quicksilver par ex) ne concerne en rien l'histoire de Jefferson Airplane.

Le bouquin, bien écrit et bien documenté, se lit toutefois avec intérêt, notamment pour les débuts de l'histoire, quand, excités par le bourgeonnement musical de San Francisco ils montent en 1965 - Grace, son mari Jerry Slick et son beau-frère Darby - le groupe The Great Society, puis quand, summer of love ou pas, certains musiciens se laissent vite gagner par la rage de réussir (Kantner), le décor idyllique n'exemptant pas les businessmen de s'affairer, ceux ayant pris le contrôle de l'avion n'étant pas des moindres, Bill Thompson et surtout Bill Graham, futur grand manitou des concerts aux États-Unis.



THE GREAT SOCIETY White rabbit (Live 1966)