Les Moody Blues aimaient la France, qui le leur rendait
bien, et très nombreux furent chez nous leurs passages Tv, aussi bien
dans les émissions grand public que dans d'autres plus
pointues.
Cela commence en 1965 (premier des quatre Dvd),
sous la première mouture du groupe, combo soul-blues-rock, autour
du chanteur Denny Laine, avec un répertoire largement pourvu en
reprises.
La deuxième mouture est celle
du grand départ, avec les arrivées simultanées en 1967 du bassiste John Lodge,
et surtout du guitariste-chanteur-auteur-compositeur Justin Hayward qui va donner au groupe sa nouvelle et définitive
direction grâce à
ses compositions hors pair ("Nights in white satin" d'emblée tube mondial, "Tuesday afternoon", etc...). Les Dvd 2, 3 et 4 suivent leur progression,
depuis l'album "Days of future passed" (1967), dont trois
des titres, "Nights in white satin", "Tuesday
afternoon" et "Peak hour" fournissent la totalité des
passages Tv de la période. On découvre à cette occasion une
improbable émission présentée par Gérard Klein, et une interview
cocasse à la clé avec le batteur Graeme Edge (Edge savait-il que
Klein venait d'adapter et chanter en français avec Marie Laforêt le
"Summerwine" de Lee Hazlewood ?).
Si
pour beaucoup de ces
passages, il s'agit de "promo" pure où le groupe joue
en playback, on
réalise
qu'il existait à
la télévision française quelques
émissions destinées à un public de jeunes adultes,
où les Moody Blues jouent live de
mini-concerts, montrant
toute leurs
qualités.
Certains chapitres
reflètent totalement l'époque (1968 !)
en particulier un
épisode de
"Bienvenue"
(émission produite par Guy Béart),
sous-titrée
de jour-là
"Le temps de la danse" où les Moodies jouent cinq
titres, au milieu d'un public de jeunes trentenaires tous plus
défoncés
les uns que les autres... Ou ce passage en
1969 à "Tous en scène", l'émission
culte de la télévision française
tournée en direct au
Kremlin-Bicêtre dans la folie
iconoclaste
la plus totale. Les Moody Blues y jouent
"Tuesday afternoon", "Nights in white satin" et
terminent
évidemment (et avec un plaisir évident) avec "Legend of a
mind", leur
hymne au LSD dédié à Timothy Leary
(album "In search of the lost chord" 1968).
Remarquable
archive pour un vrai groupe de musiciens créateurs de leur style. On
reprend avec plaisir cette formule du magazine
américainRolling
Stone : The
Moody Blues
are still the Sixtine
Chapel of popular music.
The MOODY BLUES Fly me high (TV France : Têtes de bois et tendres années d'Albert Raisner 1967)