Psychedelic sounds in Japan

The Mops

par Francois Branchon le 07/11/2011

Note: 9.0     

La voici enfin la réédition du premier et principal album (malgré sept autres), millésime 68, de ces fameux Mops japonais, réputés bouffeurs d'acide, auto-revendiqués premier groupe psychédélique du Soleil Levant et encensés par Julian Cope. Alors, vraiment "génération hip" The Mops ?

Les potes de lycée Mikiharu Suzuki (batterie), Taro Miyuki (guitare rythmique), Masaru Hoshi (guitare solo) et Kaoru Murakami (basse) forment The Mops en 1966 pour jouer du rock instrumental et imiter les Ventures. Hiromitsu Suzuki, frère du batteur, les rejoint en 1967 pour ajouter le chant, c'est le moment que choisit leur manager pour aller au Club Med de San Francisco et en rapporter "Surrealistic pillow" de Jefferson Airplane dans son sac à dos, histoire d'impressionner ses petits jeunes. Bingo. Les cinq filent s'acheter des fringues bariolées, des fuzz, un sitar, et ne vont plus jurer que par la Cote Ouest, reprenant chansons venant de LA et Frisco avec le son des garage bands les plus tranchants, mariant les Doors aux Shadows of Knight, l'Airplane au 13th Floor Elevators.
La liste des titres mérite d'être citée. Aux côtés de compos personnelles très "garage", "Asamade matenai", "Asahi yo saraba", "Kienai omoi", "Bera yo isoge", "Omae no subete o" et "I'm just a Mops" (qui eut les honneurs du coffret "Nuggetts 2"), le groupe reprend parfaitement "San Franciscan nights" d'Eric Burdon (période californienne), "Inside looking out" des plus anciens Animals, "White rabbit" (plus pesante) et "Somebody to love" de l'Airplane, "Light my fire" des Doors et "The letter" des Box Tops.
Si les vocaux sont parfois approximatifs - le "Feed your head" final de "White rabbit" mute en "Fix your hair" (phonétique quand tu nous tiens !!) -, le son est costaud, vif, charnu. A découvrir.