Une trajectoire hors-normes ! The Outer Limits, groupe anglais de Leeds venu dès 1966 à Londres se fondre dans la vague pop-rock-psych qui explosait les formats et les sons, sut très bien se faufiler pour s'exposer. On les trouva rapidement sur scène, en lever de torchon certes, mais sur une tournée anglaise des Who, et surtout sur un festival londonien rassemblant les pointures underground de 67, Hendrix, The Move, Amen Corner, Pink Floyd, The Nice et eux. De supers auspices en résumé, mais en apparence seulement. Car The Outer Limits n'eurent aucun véritable succès public, leur maison de disques, la poussiéreuse Decca, se refusant après deux singles commercialisés à publier l'album qu'elle leur avait produit. Quel nez !...
The Outer Limits c'était avant tout un homme, Jeff Christie, auteur-compositeur de tous les morceaux, chanteur et guitariste solo. Derrière lui, le groupe assure, a une vraie dégaine, propose un son neuf pour l'époque, presque précurseur du power pop et du sunshine pop. Bref du style et un beau gâchis.
Ironie du sort, l'histoire ne s'arrête pas là. Jeff Christie dissoudra The Outer Limits en 1968.
Deux ans plus tard il revient, à la tête d'un trio, simplement nommé Christie. Les compos sont plus orientées commerciales, le power pop n'est plus d'actualité, le hit parade en revanche oui. Et Jeff Christie ne ratera pas sa cible. Son premier single, "Yellow river", sera numéro 1 dans 23 pays (y compris en France via l'adaptation de Joe Dassin en "L'Amérique").
Cette petite réédition soigné (coffret de deux Cd) rassemble tous leurs enregistrement studio entre 1965 et 68.
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