Au début des sixties, le créneau marketing de leur label positionnait The Pretty Things comme le groupe le plus outrageux et dangereux des groupes britanniques, bien au-delà de ces pourtant méchants voyoux de Rolling Stones. Leur rhythm and blues sanguin et sauvage confortait abondamment ce statut. Des morceaux comme “Midnight to six man”, "Buzz the jerk" ou "Get the picture?" leur assurait une notoriété et une identité indiscutables, jusque vers 1967 quand l'acide remplaça les bières, et les emmena vers d'autres sommets, du psychédélisme anglais cette fois.
Rétrospectivement, “Midnight to six man” est bien plus encore, un vrai morceau garage, indiscutable entre "Pushing too hard" des Seeds et Talk talk" de Music Machine.
Cette réédition Magic est celle du Lp français ("Les" Pretty Things) paru chez Fontana (sous-marque de Philips) en 1966, et agrémentée de quatre titres bonus, dont le très yardbirdsien "Lsd" annonciateur.