Rockin' ages

The Real Nelly Olson

par Chtif le 06/01/2008

Note: 9.0    

Changement de ton pour The Real Nelly Olson, voui voui, celle de la petite Niaiserie. Lassée de faire des misères à la fille du bûcheron devant des générations de téléphages abrutis, la petite peste du village s'est fumée les couettes aux coquelicots. Le résultat est là : un maxi de cinq titres bien suintant de hard à vous moissonner un douze hectares au premier accord. Riffs simples-mais-efficaces, comme on dit au village, sens du break qui relance la machine, production lustrée au Jack Daniels, dans l'Olson tout est bon. La guitare fait son blues sur un tempo punk, vire carrément métal quand la récolte est bonne, on a l'impression d'entendre du Cramps en accéléré et didiou ça dépote.

La chanteuse, rebaptisée Kler Chacal (au cas où vous n'auriez pas compris), est une fille plus que fréquentable qui s'égosille à la perfection. Laura Ingalls n'étant plus dans les parages, c'est son micro qui déguste. Plus appréciable encore, la petite furie ne renie pas complètement sa féminité, et sait s'adoucir par moments pour mieux faire des crasses par derrière ("Lobotomization") ; cajolements de courte durée, mais tout de même, ça nous change des camionneuses qui se grattent les parties 24 sur 24 pour jouer au dur.

Attention, mine de rien, avec ses titres sans complexe aux allures d'hymne ("Girls love rock'n'roll"), "Rockin' ages" pourrait bien poser là les fondations d'un futur monument. On verrait bien ces petits Lillois dresser leurs noires guitares comme mâts de cocagne et détrôner les Datsuns dans nos franchouillardes contrées. Amis tractophiles, en bref, mettez du Nelly Olson dans votre McCormick, il vous pliera K2000 en deux coups de cuiller à pot.