| | | par Igor Wagner le 21/03/2011
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| "Dracula", le titre d'ouverture, laissait
présager un "sang" faute en lançant le thème des contes,
du fais-moi-peur et de l'étrange, excitation déjà
conditionnée par la pochette "Sempé rencontre Dracula"
de Christophe Blain, dessinateur de grand talent (on lui doit "Isaac
le pirate", "Gus" et surtout "Quai d'Orsay",
BD hilarante sur de Villepin alias Alexandre Taillard de Worms), et auteur de "Qui es-tu Thomas?", BD (promo seulement) qui accompagne la sortie de "Je suis au paradis".
Mais Thomas Fersen et l'à priori favorable dont il peut
se prévaloir nous laissent cette fois sur quelques frustrations.
Car, face à "Mathieu", vive danse cocasse (et inspirée par Blain) sur le
compagnon imaginaire de Mireille, notre potiche sarkozyste
nationale, "Le balafré" (au sourire de couteau) à
l'univers joyeusement macabre, "L'enfant sorcière" ou "Une
autre femme" auxquelles nos oreilles succombent aisément, s'opposent "La Barbe bleue", balade trop face B (on fait grise
mine), l'ennuyeux "Parfois un clair de lune" ou "Un
centenaire qui jouit", musicalement nous laissant las, malgré
son texte amusant sur le Président Félix Faure décédé
dans les bras de sa maîtresse - ("…il jouit, jouit, jouit,
et puis c'est fini"...).
On aurait finalement envie à la fois de l'aimer cet
album, et de lui jeter un sort pour qu'il nous emballe davantage.
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