Once i was

Tim Buckley

par Francois Branchon le 21/09/1999

Note: 9.0    
Morceaux qui Tuent
I don't need it to rain


Rhabillage de l'album live "Morning glory" paru en 1994, augmenté d'un morceau supplémentaire (rare). Deux titres, "Dolphins" de Fred Neil et "Honey man", sont enregistrés en mai 1974 pour l'émission "Old grey whistle test" avec son combo rock carré de l'époque (Ian Wallace, Charles Whitney, Tim Hinkley). Quatre autres, "Coming home to me", "Sing a song for you", "Hallucinations/Troubadour" et "Once i was", en avril 1968 au cours du show de John Peel avec la formation "magique" des albums "Happy/sad" et "Blue afternoon" (Lee Underwood à la guitare, Carter CC Collins aux congas et David Freedman au vibraphone). Ces titres sont d'une très grande qualité sonore et Buckley s'y montre nerveux, inspiré, visiblement en forme. D'autres concerts de la même époque étaient empreints de beaucoup plus de retenue, voire de vague à l'âme ("Dream letter" par exemple). Le titre bonus, "I don't need it to rain" provient d'une émission de la radio danoise en décembre 1968 dont la bande a été retrouvée récemment dans la cave de Buckley (voir aussi la chronique de "Thin wires in the voice"). Ce morceau de plus de onze minutes n'est pas un inédit (on peut l'entendre sur "Live at Troubadour 1969"). Il lui donnait l'occasion en début de set de chauffer sa voix, de la libérer pour attaquer son répertoire avec force et profondeur. Ce soir-là à Copenhague, Tim Buckley y dessine des arabesques flottant sur une musique mouvante, ondulante, comme murmurée, construite à trois instruments : la guitare de Lee Underwood (sublime), le vibraphone de David Freedman et surprise, la contrebasse du plus célèbre jazzman danois, Nils Henning Ørsted Petersen (NHOP pour les intimes) qui signe une intro en solitaire à tomber.