Chroniques Concerts

The Zombies - Brest Cabaret Vauban 31 Janvier 2009

Posté par : Emmanuel Durocher le 04/03/2009

Tout a déjà été dit ou presque à propos de Zombies : un carrière (de 1964 à 1967) ponctuée de quelques hits éternels qui se termine avant même la sortie d'un album testament "Odessey and oracles", étoile essentielle dans la constellation magique et psychédélique qui illumina la fin des années 60 (où l'on trouve aussi "Pet sounds" des Beach Boys, "Forever changes" de Love, "The piper at the gate of dawn" de Pink Floyd ou "Sgt. Pepper's lonely hearts club band" des Beatles).

Quarante-trois ans après leur dernière tournée française, The Zombies - avec seuls le chanteur Colin Blunstone et le clavier Rod Argent de la formation d'origine - s'accordent une friandise sous la forme d'un Paris-Brest, deux dates attendues et redoutées par des fans de tous les âges. Avec des allures de club du troisième âge, les musiciens débutent avec "I love you" où Blunstone, tel un dandy décadent, fait éclater une voix qui a gardé toute sa superbe, puis suivent des titres qui "couvrent quarante ans de carrière" : les classiques des Zombies ("She's not there", "Tell her no"...) et des nouvelles compositions qui laissent de marbre - l'alchimie des sixties ne fonctionne plus vraiment. Mais il ne faut pas oublier les morceaux prog-glam-rock (et plutôt lourdingues) du groupe Argent, le superbe "I don't believe In miracles" tiré de l'album solo du chanteur ou la reprise "Old and wise" de l'Alan Parsons Project dont Colin Blunstone fut l'une des voix. Les seniors étaient accompagnés d'un guitariste plus jeune mais au CV bien fourni malheureusement ce dernier ne pouvait s'empêcher de faire des solos en tout genre qui ont terni pas mal de titres ("She's not there" en particulier) et fait cruellement sentir l'absence de Paul Atkinson, décédé en 2004. Mais le clou du concert est sans ambiguïté le set des titres de "Odessey and oracles" joués à la suite : "A rose for Emily", "I want her she loves me", "Beachwood Park", "Care of cell 44", "Time of a season".. écoutés les yeux fermés permettaient de saisir un moment d'éternité.

On peut déplorer des oublis ("How i get before", "The way i feel inside", "Friends of mine", les autres morceaux de "Odessey and oracles") mais les deux heures de ce concert, entre magnifique et pathétique, ont montré que l'on pouvait attendre quelque chose du retour des morts-vivants.