Coups de Gueule

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Bienvenue à Oyonnax (Ain), avant-garde du Sarkoland

Posté par : Francois Branchon le 02/06/2007







La Réponse des vilains Ogres de Barback...

Posté par : Francois Branchon le 02/06/2007







Poètes : vos papiers !!

Posté par : Jérôme Florio le 30/04/2007

Première partie : Une anecdote que m'a raconté hier soir mon ami S.

Samedi après-midi, S. jouait au ballon avec son jeune fils L. dans un jardin public à Paris. La baballe atterrit sur la serviette de deux dames, la bonne cinquantaine. Voilà comment a réagi l'une d'entre elles, visiblement excédée : "Profitez-en bien, parce quand IL sera passé, vous ne pourrez plus faire ce que vous voudrez !" . S. lui demande alors si le "IL" désigne bien Nicolas Sarkozy : "Parfaitement ! Il y aura plein d'interdictions !". Peut-être que mon ami S. parlait à son fils en italien tout en jouant, ce qui est souvent le cas car il est d'origine sicilienne.

Deuxième partie : "Merci pour l'ajout."

Nicolas Sarkozy a une page Myspace :
J'ai regardé les profils de quelques internautes qui ont fait la démarche d'ajouter Nicolas à leur liste d'amis. En me baladant sur leurs profils, je regarde si on a des centres d'intérêt communs. Bien sûr, je file direct à ce qu'ils écoutent comme musique. Un dénommé Thomas* (17 ans, Paris) dit kiffer (entre autres groupes pop-rock) le Velvet Underground, Donovan, Nirvana, Bob Marley, Bob Dylan, les Rolling Stones... mais aussi Raphaël, Superbus... J'ai le réflexe de penser que je devrais partager certaines valeurs avec ces personnes, puisque l'on écoute un peu la même musique. Quand j'étais ado, fan hardcore des Smiths, je croyais que tous ceux qui aimaient ce groupe étaient forcément des gens géniaux, gentils, avec lesquel je partageais une vision du monde similaire : j'ai vite déchanté – c'était une découverte douloureuse. Est-ce que l'on peut consciemment concilier une attitude droitière et comprendre quelque chose au Velvet Underground ? Je suis peut-être psychorigide, mais j'ai du mal à voir la cohérence. Je pense que l'on ne met pas les mêmes choses derrière la musique, et la culture en général. Mettre Raphaël et Nirvana sur un même plan, est-ce que ce n'est pas considérer que tout se vaut, refuser les échelles de valeur, envisager la musique comme un simple bruit de fond ? A Sefronia (et plus généralement bien entendu), je crois que tous on est engagés par ce que l'on écoute, ce que l'on écrit, et que l'on attend davantage de la musique qu'un simple accompagnement de notre vie de consommateur. C'est plus profond, non ?



Sweet Little 16(ème arrondissement)

Posté par : Jérôme Florio le 23/02/2007

Sweet Little 16(ème arrondissement)

Le renouveau du "rock parisien" ressemble à une vraie scène, avec un groupe phare (Naast) qui ouvre la voie à d’autres (Plasticines, Second Sex, The Shades…). Tous sont très jeunes, ados en âge d'être au lycée. On remarque tout d'abord leurs franges très étudiées et un look qui recycle le style des mods et des yéyés classieux. Pour la musique, les Naast le disent eux-mêmes, leur culture rock s'est en partie construite grâce à Internet : une méthode Assimil parfaitement retenue et digérée en un temps record – les serveurs de téléchargement de rock sixties ont chauffé sévère. Ensuite, c'est du boulot et de l'énergie à revendre, ce qu'il faut souligner malgré l'insolente facilité qu'ils démontrent. Comme me l'a dit un pote, ils ont une guitare dans une main et l'Annabac dans l'autre (encore que pour les Shades ce serait plutôt le dictionnaire de rimes…).

Et le rôle de la presse ? Ces groupes sont notamment soutenus assez fort par Rock&Folk, qui a donné à Naast et aux Plasticines la couverture de ses deux derniers numéros (avec des papiers signés Manœuvre, Ungemuth, Eudeline). C'est de bonne guerre, à chacun son pré carré : d'un côté R&F, les gardiens du temple du rock puriste ; de l'autre les Inrocks, plus intellos, qui s'arrogent le revival post-punk et new-wave. Depuis fin 2005, le buzz prend, les concerts font le plein d'adolescents survoltés et parviennent même à convaincre de vieux routards du rock, pourtant tout prêts à dégainer leur air blasé et condescendant. Pour une fois la hype se passe en France et concerne des groupes très jeunes. Simple application française des recettes de marketing qui fonctionnent outre-Manche ?

La musique des jeunes pousses franciliennes sonne rétro – en vrac Dutronc, Small Faces, Kinks, Slits, et tous les groupes garage-rock des compiles Nuggets. Mais entre rétro et régressif, la frontière est parfois mince. Est-ce que l’on peut faire comme si on vivait encore entre 1965 et 1975 ? La question ne semble pas se poser à cette jeunesse dorée, à laquelle tout semble acquis. Beaucoup de chansons rock actuelles sont comme repliées sur elles-mêmes, parlent du star-system, cultivent un aspect sexuel ; le rock est la bande-son de défilés de mode, de publicités, etc. Vit-on une époque d'hédonisme bourgeois ? Les Naast décrivent leur premier disque "Antichambre" (je cite de mémoire) comme une dérive adolescente à travers mille plaisirs, dans un espace orné de miroirs sans tain. La première chanson, l'efficace "Mauvais garçon", est révélatrice : "Mon reflet me guette / Me pointe du doigt / Mais, je me demande pourquoi, pourquoi? / Je suis partout à la fois". On a l'impression de lire une critique d'un disque du Velvet ou de Bowie, agrémentée des bonnes références et de la bonne durée ("Antichambre" dure 29 minutes, ce qui rentre dans le package "rock pur et dur sans concessions"). Les Naast se verraient bien en divins marquis, avec tout le vocabulaire et la panoplie du dandy décadent.

La rébellion contre les parents n'est plus possible, puisque Gustave Rambali des Naast est le fils d'un critique rock de R&F… Les Shades, Second Sex, Plasticines et les autres seraient-ils des enfants qui réaliseraient les fantasmes rock'n roll de leurs parents ?


La Boîte à Images - Culture rackettée

Posté par : Chtif le 29/03/2006

La Boîte à Images, c'est un admirable site tenu par Alain Korkos, auteur-illustrateur qui comme tous les vrais amateur d'Art n'a qu'une envie : faire partager sa passion pour l'Image, toutes les Images, qu'elles soient européennes ou chinoises, kitscheries de Guy Peellaert ou peintures de Rembrandt, reproductions peintes sur une boîte de gâteaux ou instants figés sur pellicule photo.

On vous conseille sérieusement de profiter le plus vite possible de ses connaissances et de sa pédagogie (si vous avez toujours eu envie de décoder les obscurs méandres de la perspective, par exemple...), parce qu'aujourd'hui, la Boîte à Images risque bien de se refermer.

Par le manque de succès ? Non, pas de problème de ce côté-là, plusieurs dizaines de milliers d'internautes ont déjà déniché ce site au contenu passionnant.

Par le manque d'inspiration ? Aucun souci non plus, le rédacteur en chef semble disposer de ressources inépuisables, et fournit de nouveaux sujets très documentés quasi quotidiennement.

Alors quoi ? Et bien, succès oblige, une agence photographique a cru bon de mettre à l'amende le webmaster qui a utilisé six photographies (emprunt non dissimulé, lien à l'appui) sans demander son accord. En clair, "peu importe que tu nous aies fait de la publicité, peu importe que grâce à ton site, plusieurs milliers d'internautes soient venus visiter le nôtre, tu raques et tu te tais", voilà l'essentiel du discours (détails supplémentaires ici).

Propos écoeurés d'Alain Korkos: "Quand un magazine écrit un article à mon sujet, quand il publie l'une ou l'autre de mes illustrations, je suis bien conscient que je ne peux qu'en tirer bénéfice en matière de renommée. Je n'envoie pas de facture au journal !" Il n'est pourtant pas nécessaire d'être très fûté pour constater cette évidence...

Bloggers qui nous lisez (et les autres), n'hésitez pas à aller exprimer votre soutien à la Boîte à Images, en espérant que la même mésaventure ne vienne pas toquer à votre porte, une lettre d'huissier à la main.