Omeko / Imafa

Akosh S. (Akosh Szelevenyi Ensemble)

par Francois Branchon le 01/04/1998

Note: 9.0    
Morceaux qui Tuent
Sebes II
Koparon
Omeko


Sdf à Paris à son arrivée en 1986, contrat Polygram en main en 1998. Si le chemin impressionne, Akosh Szelevenyi a lui gardé la tête froide, et plus encore, n'a rien changé de son mode de vie et style d'expression : jouer dans les bars. Découvert par Bertrand Cantat au café "L'atmosphère" (lieu précieux sur les quais du canal Saint Martin à Paris), il se trouve aussitôt embarqué sur la tournée de Noir Desir. Le public rock rencontré, loin de rejeter son free-jazz saupoudré de folklore hongrois, va lui apporter la preuve que les genres, les publics et les époques peuvent se mélanger, s'apprécier pour peu que l'intention de départ soit émotionnelle. Il résume l'affaire par ces mots : "Toutes les musiques qui viennent d'un vrai sentiment sont bonnes. Qu'importe alors la forme qu'elles prennent". (Sefronia en a fait sa devise et t'embrasse Akosh !). Depuis quelques années, le saxophoniste a élargi sa discothèque, glissant aux côtés de ses Archie Shepp d'adolescence, des gens aussi divers que Zappa, Public Enemy, Ligeti ou Led Zeppelin. Alors, si le free peut "a priori" rebuter, il faut absolument se laisser guider par un type pas du tout cloîtré dans son style mais qui, au contraire, sait jouer les guides vers les nouveaux espaces. Pour peu qu'on décide de le suivre, "Sebes", "Koparon" ou "Omeko", ses fresques poétiques et lyriques, touchent à une intense plénitude.