| | | par Jérôme Florio le 26/04/2006
| | |
| Le nom du groupe renseigne bien sur sa musique : Amandine est un fruit tout doux, tombé de l'arbre country-folk américain, et qui se déguste lentement. Très lentement. Après quatre années de légères incertitudes et de menus changements, la formation emmenée par Olof Gidlöf s'est établie à Malmö et a signé avec FatCat au printemps 2005. Amandine est donc suédois, et participe de cette scène "néo-folk" qui contrefait parfaitement celle des cousins yankees (voir la récente compile "Cowboys in Scandinavia" chez Fargo).
Tout en rondeurs mid-tempo, amples guitares acoustiques et arrangements d'instruments à cordes et à vent (notamment un accordéon), "This is where our hearts collide" affiche sa volonté d'intimité avec l'auditeur. A l'arrière-plan, des guitares électriques plus lourdes marquent les temps forts en égrenant leurs accords : les compositions d'Amandine prennent largement modèle sur "After the gold rush" de Neil Young ("Halo", Stitches"), en cherchant l'équilibre entre un songwriting ultrasensible et la sensation d'espace. Dans un versant pop scout avec violon qui s'épanche, "Over the trenches" tire vers Belle & Sebastian. Et quand une voix féminine vient faire le duo ("For all the marbles", "Firefly"), on se rapproche de Low, mais les américains austères de Duluth explorent les canons folk avec plus de personnalité que les élèves appliqués d'Amandine.
Gentiment bercé par les mélodies, on décroche à la moitié du disque : pas de risque de tachycardie avec le folk joli mais ennuyeux de "This is where our hearts collide". |
|
|