September 17, 1969

Astrud Gilberto

par Nadège Boinnard le 26/12/2007

Note: 2.0    

Le premier morceau s'appelle "Beginnings". C'est original pour un premier morceau. Mais comme il est bon alors on se concentre pour écouter la suite. Vu l'époque - 1969 - on s'attend à de la musique brésilienne teintée de psychédélisme avec en plus une atmosphère latin jazz avec percussions propices à la transe, cuivres chauds et chœurs tendance rhythm & blues. Il y a bien l'agaçant accent d'Astrud et cette légère réverbe sur la voix, mais les oreilles sont grandes ouvertes.

Et bien non, franche déception, car si l’on est bien dans un joyeux mélange latin-brazil-afro-jazz aux couleurs "flower power", du "Sweet Smoke" Brazil-style, plus l'album avance et plus les chansons vont de mièvre à carrément insupportable. L'omniprésence de cette réverbe se fait de plus en plus agaçante, et si l'approximation vocale peut être souvent touchante, elle prend dans ce disque une dimension franchement irritante.
Le temps se gâte dès le deuxième morceau - "Holiday" - qui pourrait être un mauvais Sylvie Vartan. Le troisième, "Here, there and everywhere" (des Beatles), serait sans doute très beau chanté par une Dusty Springfield, mais les faussetés et un certain laisser-aller dévalorisent la chanson.
Le paroxysme de l'agacement est atteint avec la version de "Light my fire" des Doors, qui doit absolument concourir au prix de la pire reprise... Car ici tout est en cause : le son, la voix, l'arrangement, l'approximation... Ce cap franchi, il est quasi-impossible d’écouter en entier le reste des morceaux...
Seul le "Beginnings" du début aura finalement retenu l’attention quelques minutes...